lundi 27 janvier 2014

MAGMA K.A. (Köhntarkösz Anteria) (2004)

Magma - K.A. (Köhntarkösz Anteria)
Zeuhl (France)


K.A. (Köhntarkösz Anteria) est le premier mouvement d’une trilogie comptant en son sein l’émérite Köhntarkösz (1974, deuxième mouvement) et Ëmëhntëhtt-Rê (2009, dernier mouvement). Il fut composé au début des années 70 et ne fut enregistré que 30 ans plus tard... Cela peut sembler compliqué, mais Magma nous a déjà habitués à cela avec l’autre trilogie, Theusz Hamtaahk, composée d’un premier mouvement du même nom (paru en 1981 dans le live Retrospektïẁ I-II), de Ẁurdah Ïtah (1974), et du célèbre Mekanïk Destruktïẁ Kommandöh (1973).

K.A. (Köhntarkösz Anteria) comprend lui-même trois mouvements (‘K.A. I’, ‘K.A. II’, ‘K.A. III’), respectivement de 10, 15 et 20 minutes environ. On retrouve globalement un Magma plus classique que sur Merci, fort logiquement, puisque composé début seventies.

- Le premier mouvement est assez rythmé et tonique, et les chœurs s’en donnent à cœur joie. Un voyage dans le temps, pas forcément palpitant mais facile d’accès, en tout cas pour ceux qui souhaitent avoir un nouveau témoignage archéologique du Magma, disons, « originel ».

- Plus progressif peut-être, le deuxième acte présente davantage de ruptures rythmiques mais garde toujours cet allant dynamique, énergique, presque fougueux. On retrouve étrangement dans les paroles un fragment (« Les musiciens du bord du monde ») également présent sur Ẁurdah Ïtah. Les trilogies s’entrecroiseraient ?

- La troisième composition, également la plus longue, montre un Magma tentant une approche différente de la modernité. Elle ne ressemble pas vraiment à du Magma. Le motif d’introduction, assez hypnotique, se répète et se décline longuement. Magma joue une nouvelle carte pour un jazz lounge spatial réussi. La seconde partie du morceau reste plus classique, non sans emphase évidemment, mais apparaissant un peu longuet par moment.

Chœurs vigoureux et bouillonnants, claviers denses et profonds, rythmes frénétiques et appliqués… Sans être renversant, K.A. est un disque très solidement exécuté, rappelant le passé grandiose tout en offrant quelques ingrédients neufs. Un nouveau « nœud » conceptuel, permettant d’apporter encore davantage de sens à une trilogie désarticulée qui « commence » ici de belle manière et « continue », avec Köhntarkösz, sous les meilleurs auspices. Magma, défragmenteur du temps…

Note : 4/6

Morceaux fétiches : ‘K.A III’ notamment pour ses premières minutes

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