dimanche 12 septembre 2010

MARILLION Radiation (1998)

Marillion - Radiation - Néo-progressif
Néo-progressif / Pop-Rock (G.B.)


Le dixième album de Marillion… comme le souligne d’ailleurs l’artwork, de façon discrète et élégante. Et une nouvelle mutation musicale, même s’il on ne sait guère trop où l’on va. Les voies de Marillion seraient-elles impénétrables ? A vrai dire, on oublierait ici un peu l’acoustique pour se tourner peut-être vers quelque chose de plus fondamentalement rock. Encore que… En tout cas, dans Radiation le mal-aimé, la magie semble vraiment moins fonctionner. Derrière cette pochette pourtant bien réussie, sibylline et prophétique, se laissent découvrir des compositions résolument modernes, en phase avec leur époque, mais paradoxalement et sûrement déjà en retard face à la concurrence. Que retenir de ce nouvel opus alors ? Pas grand-chose en fait. L’entrée en matière est particulièrement faible et peu de morceaux demeurent vraiment au niveau. On a en effet la fâcheuse impression d’être en face d’une collection de faces B. Parfois Marillion se replace sur le terrain de la sensibilité où il reste le plus à l’aise, avec ‘Three Minute Boy’ ou ‘She’ll Never Know’, peut-être par facilité d’ailleurs, mais en se caricaturant malheureusement un peu, fatalement. Alors oui, probablement que ‘Cathedral Walls’ sort la tête de l’eau, notamment grâce aux backing-vocals sourdes et hallucinées au sein de son couplet. Et le meilleur moment du disque restera peut-être les instrumentations soignées du morceau final, ‘A Few Words For The Dead’, sur lesquelles Steve Hogarth pose délicatement sa voix. Mais dans l’ensemble, Marillion semble quand même loin de son zénith, tout cela demeurant encore un tantinet trop maigre... Si Radiation mérite tout au plus une forme d’affection, peu d’éléments permettent à ce disque frêle et un peu indigne d’aspirer au salut, ou au moins à davantage de crédibilité.

Note : 2/6

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