jeudi 31 juillet 2008

LOCANDA DELLE FATE Forse le lucciole non si amano più (1977)

Locanda delle Fate - Forse le lucciole non si amano più
Progressif Symphonique (Italie)


1977… cette année fait irrémédiablement penser à l’explosion – le boom et l’anéantissement – du punk. Et pourtant, loin de la bestialité de ce mouvement sortait en Italie Forse le lucciole non si amano più, pièce douce et paisible dans laquelle nous redécouvrons avec joie la tranquillité de l’âme.

Toutefois, cet album pourrait bien passer pour le point d’orgue mais aussi le chant du cygne des classiques du progressif italien. En effet, c’est au moment où la vague du progressif italien était presque retombée que surgissait ce miracle, rappelant les plus belles notes de Gentle Giant, de Genesis (première période) et des célèbres compatriotes Premiata Forneria Marconi.

Ce petit trésor présente des émotions touchantes, humbles et intimes, parfaitement décrites par une musique de chambre vivante et subtile, dans laquelle tous les musiciens se montrent complémentaires. L’ensemble des claviers apportent avec éclat une grande dynamique à l’ensemble, et se complète admirablement avec la solidité rythmique, la finesse des cordes et la voix simple, noble et tragique, de Leonardo Sasso.

Le disque est ainsi marqué par une grande cohérence et je sais aussi que l’auditeur éprouvera un grand plaisir à découvrir avec soin la richesse de chacun des morceaux qui compose cet opus magistral et féerique. La beauté de l’existence nous est ici comptée, dans toute sa fragilité, dans toute sa pureté, dans tout ce qu’elle a de poétique et de magique.

Locanda delle Fate propose une musique fraîche et sincère, délicate et généreuse, et son oeuvre figure comme l’une des plus belles choses qu’il m’ait été donnée d’entendre. Forse le lucciole non si amano più demeure un régal de musicalité, incarnant le progressif « symphonique » dans ce qu'il a de plus raffiné, l'Italie pour ce qu'elle donne de meilleur, et peut-être la Musique, tout simplement.

Note : 6/6

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