Folk-Rock Baroque / Psychédélisme (Etats-Unis)
Même si Da Capo avait posé quelques unes des bases artistiques de Love, Forever Changes semble venir d'un autre monde, à mi-chemin entre les châteaux espagnols et la brume matinale de Los Angeles. Si le précédent opus était plus avant-gardiste, plus intellectualiste, Forever Changes demeure davantage axé sur l'émotion et les atmosphères d’un songwriting folk très raffiné.
La face A du disque est une véritable rêverie, un modèle du genre : cordes cristallines, basse percutante, violons célestes, batterie veloutée, voix suave et plaintive, et puis ces cuivres... À partir de compositions poreuses et homogènes, lyriques et aériennes, Love donne sa définition de l’agréable, idée qui revient comme un leitmotiv dans les pensées de ceux qui s'adonnent à l'écoute de ce disque fantastique. Le groupe présente une palette d'émotions et des chansons aux couleurs pastel, au service d'un folk moderne et érudit. Les six premiers morceaux de l'opus, classieux et éthérés, prennent leur envol dans une nouvelle dimension contemplative ; avec ‘Alone Again Or’, ‘A House Is Not A Motel’, ‘Andmoreagain’, ‘The Daily Planet’, ‘Old Man’, ‘The Red Telephone’, le disque a de quoi être surprenant.
La face B de Forever Changes demeure cependant à un niveau en dessous. Elle démarre pourtant par les pas de danse du cuivré et festif ‘Maybe The People Would Be The Times Or Between Clark And Hilldale’, morceau à la classe zénithale. Mais ‘Live And Let Live’ est plus contrasté : un bon couplet, une bonne section middle, mais la fin du premier refrain est faible (le second est en revanche plus intéressant). Le titre suivant, ‘The Good Humor Man He Sees Everything Like This’, est le plus mièvre du disque : si Love invente son style, il n'est pas loin ici de la caricature. J'ai un peu de mal aussi avec le rappé ‘Bummer In The Summer’. Pour terminer l'album, ‘You Set The Scene’ démarre quant à lui avec la précision d'une horloge. La voix nargue les vents, danse sur les cordes. Un titre mirifique, délicat, gracieux, et qui se termine avec une très bonne section de cuivres.
Réussite notable, Forever Changes montre la capacité d'un groupe à développer ses réflexes dylaniens et à puiser son influence dans le folk des Byrds (écoutez la mélodie de ‘You Set the Scene’…) Au carrefour des influences, Love fait véritablement preuve de personnalité et d’application. Ce troisième album est ainsi une nouvelle pierre à l'édifice, une preuve et une facette supplémentaire du talent du groupe.
La face A du disque est une véritable rêverie, un modèle du genre : cordes cristallines, basse percutante, violons célestes, batterie veloutée, voix suave et plaintive, et puis ces cuivres... À partir de compositions poreuses et homogènes, lyriques et aériennes, Love donne sa définition de l’agréable, idée qui revient comme un leitmotiv dans les pensées de ceux qui s'adonnent à l'écoute de ce disque fantastique. Le groupe présente une palette d'émotions et des chansons aux couleurs pastel, au service d'un folk moderne et érudit. Les six premiers morceaux de l'opus, classieux et éthérés, prennent leur envol dans une nouvelle dimension contemplative ; avec ‘Alone Again Or’, ‘A House Is Not A Motel’, ‘Andmoreagain’, ‘The Daily Planet’, ‘Old Man’, ‘The Red Telephone’, le disque a de quoi être surprenant.
La face B de Forever Changes demeure cependant à un niveau en dessous. Elle démarre pourtant par les pas de danse du cuivré et festif ‘Maybe The People Would Be The Times Or Between Clark And Hilldale’, morceau à la classe zénithale. Mais ‘Live And Let Live’ est plus contrasté : un bon couplet, une bonne section middle, mais la fin du premier refrain est faible (le second est en revanche plus intéressant). Le titre suivant, ‘The Good Humor Man He Sees Everything Like This’, est le plus mièvre du disque : si Love invente son style, il n'est pas loin ici de la caricature. J'ai un peu de mal aussi avec le rappé ‘Bummer In The Summer’. Pour terminer l'album, ‘You Set The Scene’ démarre quant à lui avec la précision d'une horloge. La voix nargue les vents, danse sur les cordes. Un titre mirifique, délicat, gracieux, et qui se termine avec une très bonne section de cuivres.
Réussite notable, Forever Changes montre la capacité d'un groupe à développer ses réflexes dylaniens et à puiser son influence dans le folk des Byrds (écoutez la mélodie de ‘You Set the Scene’…) Au carrefour des influences, Love fait véritablement preuve de personnalité et d’application. Ce troisième album est ainsi une nouvelle pierre à l'édifice, une preuve et une facette supplémentaire du talent du groupe.
Note : 5/6
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