Progressif Symphonique (Angleterre)
Attention, voici peut-être le disque le plus coté, voire le plus représentatif du courant progressif. Vénéré dans le milieu, Close to the Edge est un disque solide comme l’acier et compact comme un roc, une oeuvre qui porte sur son dos une multitude de groupes de la scène progressive. Ici, Yes nous mène au contact d'un étrange éden musical, avec ses merveilles, ses secrets et les illuminations qu’il procure. Close to the Edge est un disque qui donne le vertige, un disque au carrefour des possibles.
Le morceau-titre divisé en quatre sections s’impose et déroule dès le départ de longues lignes mélodiques qui se rencontrent, se chevauchent, se fuient… Ici, la démesure a une place de premier choix, et ceux qui redoutent ardemment la surenchère incontrôlée en matière de progressif symphonique en auront pour leur grade. Pourtant ici, tout est en place. À l’introduction instrumentale de départ (quatre minutes) succèdent les mélodies de ‘The Solid Time of Change’ qui laisseront la place à de formidables passages pendant lesquels le chant se conjugue très bien avec une section rythmique particulièrement en verve (‘Total Mass Retain’). La section suivante, ‘I Get up, I Get down’, nous fait découvrir des mélodies plus intimes. Même si certains passages chantés sont un peu en deçà dans ce disque, ils se marient à merveille avec les atmosphères travaillées dans le détail (écoutez par exemple l’orgue de Wakeman dans ‘I Get up, I Get down’…). La dernière section qui succède à un passage assez instrumental, ‘Seasons of Man’, reprend le thème de ‘The Solid Time of Change’ et termine de façon triomphante le morceau.
Close to the Edge est finalement un titre emblématique dans la carrière de Yes, un titre au bord de l’impossible qui réunit grand nombre de qualités. Il laisse sa place à deux autres morceaux qui, assemblés, durent environ aussi longtemps que lui. Ils se montrent également dignes d’intérêt, surtout ‘And You and I’, avec ce passage saisissant qui entrecoupe les deux premières sections du disque. Quant à ‘Siberian Khatru’, la troisième composition de l'album, elle semble quand même en dessous du niveau général.
Close to the Edge est un disque fondateur, symbolique et influent, et extrêmement travaillé. Outre sa structure alambiquée, il montre un groupe capable de progresser dans les mélodies, notamment au chant, ce qui, à mon sens, a souvent été une source de difficultés pour le groupe. Pour l'univers qu'elle déploie et son importance dans le genre musical, Close to the Edge est une oeuvre mystique sur laquelle il faut dangereusement se pencher, pour découvrir ce que le monde progressif a, peut-être, produit de meilleur.
Note : 5,5/6
Le morceau-titre divisé en quatre sections s’impose et déroule dès le départ de longues lignes mélodiques qui se rencontrent, se chevauchent, se fuient… Ici, la démesure a une place de premier choix, et ceux qui redoutent ardemment la surenchère incontrôlée en matière de progressif symphonique en auront pour leur grade. Pourtant ici, tout est en place. À l’introduction instrumentale de départ (quatre minutes) succèdent les mélodies de ‘The Solid Time of Change’ qui laisseront la place à de formidables passages pendant lesquels le chant se conjugue très bien avec une section rythmique particulièrement en verve (‘Total Mass Retain’). La section suivante, ‘I Get up, I Get down’, nous fait découvrir des mélodies plus intimes. Même si certains passages chantés sont un peu en deçà dans ce disque, ils se marient à merveille avec les atmosphères travaillées dans le détail (écoutez par exemple l’orgue de Wakeman dans ‘I Get up, I Get down’…). La dernière section qui succède à un passage assez instrumental, ‘Seasons of Man’, reprend le thème de ‘The Solid Time of Change’ et termine de façon triomphante le morceau.
Close to the Edge est finalement un titre emblématique dans la carrière de Yes, un titre au bord de l’impossible qui réunit grand nombre de qualités. Il laisse sa place à deux autres morceaux qui, assemblés, durent environ aussi longtemps que lui. Ils se montrent également dignes d’intérêt, surtout ‘And You and I’, avec ce passage saisissant qui entrecoupe les deux premières sections du disque. Quant à ‘Siberian Khatru’, la troisième composition de l'album, elle semble quand même en dessous du niveau général.
Close to the Edge est un disque fondateur, symbolique et influent, et extrêmement travaillé. Outre sa structure alambiquée, il montre un groupe capable de progresser dans les mélodies, notamment au chant, ce qui, à mon sens, a souvent été une source de difficultés pour le groupe. Pour l'univers qu'elle déploie et son importance dans le genre musical, Close to the Edge est une oeuvre mystique sur laquelle il faut dangereusement se pencher, pour découvrir ce que le monde progressif a, peut-être, produit de meilleur.
Note : 5,5/6
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