
Progressif (Angleterre)
“People who live in glass houses shouldn't throw stones”. C’est donc sur ce proverbe que fut érigé In A Glass House, l’album le plus énigmatique de Gentle Giant, semblable à une maison de verre, laissant entrevoir ses jeux de lumière. En effet, l’éclat de la musique de Gentle Giant se dévoile encore dans cet étrange opus.
Pourtant, un changement majeur a été opéré : Phil Schulman, pièce maîtresse de Gentle Giant, a quitté le groupe, et une nouvelle ère s’amorce sous un autre label. Avec un nouveau style aussi, plus rock, peut-être plus accessible, mais toujours avec cette sophistication de chaque instant. Le disque est donc loin d’être impénétrable et son côté sibyllin vient au moins d’un fait assez simple : il n’a pas été facilement disponible pendant plus de 25 ans après sa sortie. Boudé par la distribution, jugé invendable, In A Glass House demeure néanmoins un des albums du groupe qui a eu le plus de succès.
L’entrée en matière peut sembler un tantinet déstabilisante. In A Glass House s’ouvre avec des bruits de verre, s’éclatant sur le sol. Puis une boucle façonnée par ce vacarme démarre… Avec ‘The Runaway’, Gentle Giant tiendrait-il ainsi un peu son ‘Money’ ? Rassurons-nous, le morceau délivre ensuite toute sa complexité. Une production assez lisse, équilibrée et parfaitement adaptée, met en valeur les enchaînements de gimmicks enchevêtrés et marqués par l’empreinte du groupe, toujours présente et palpable.
‘Experience’ et le morceau titre seront dans la même veine, titres tournant également autour de 8 minutes très inspirées. Même constat pour une composition fétiche, ‘Way of Life’. Certes, ses premières minutes restent difficile à appréhender, avec ce motif un peu cocasse. Cependant, pulsé notamment par la batterie de John Weathers, il devient assez marrant, plutôt malin, et particulièrement bien construit. Progressivement, il laisse sa place à une autre séquence plus profonde, mettant en valeur le rôle essentiel des claviers.
À côté de ces 4 morceaux exécutés avec minutie et brio, et d’une longueur analogue, on retrouve deux titres plus courts, assez délicats et raffinés : le minimaliste ‘An Inmates Lullaby’ et l’intimiste ‘A Reunion’. Gentle Giant aime s'attarder sur des formats plus courts que ceux rencontrés habituellement dans les sphères progressives. Avec toujours cette intensité cérébrale, cette minutie, cette complexité non dénuée de fraîcheur.
Aventureux, et tout en restant homogène, In A Glass House présente alors une réelle solidité, et une aura très particulière. Au carrefour de la discographie du groupe, l’opus tient toute sa puissance de ses différentes sources d’inspiration. De ses contrastes aussi, à la fois hermétique et envoûtant. Fort de cela, il pourrait ainsi faire office de meilleur disque de la formation.
Note : 5,5/6
“People who live in glass houses shouldn't throw stones”. C’est donc sur ce proverbe que fut érigé In A Glass House, l’album le plus énigmatique de Gentle Giant, semblable à une maison de verre, laissant entrevoir ses jeux de lumière. En effet, l’éclat de la musique de Gentle Giant se dévoile encore dans cet étrange opus.
Pourtant, un changement majeur a été opéré : Phil Schulman, pièce maîtresse de Gentle Giant, a quitté le groupe, et une nouvelle ère s’amorce sous un autre label. Avec un nouveau style aussi, plus rock, peut-être plus accessible, mais toujours avec cette sophistication de chaque instant. Le disque est donc loin d’être impénétrable et son côté sibyllin vient au moins d’un fait assez simple : il n’a pas été facilement disponible pendant plus de 25 ans après sa sortie. Boudé par la distribution, jugé invendable, In A Glass House demeure néanmoins un des albums du groupe qui a eu le plus de succès.
L’entrée en matière peut sembler un tantinet déstabilisante. In A Glass House s’ouvre avec des bruits de verre, s’éclatant sur le sol. Puis une boucle façonnée par ce vacarme démarre… Avec ‘The Runaway’, Gentle Giant tiendrait-il ainsi un peu son ‘Money’ ? Rassurons-nous, le morceau délivre ensuite toute sa complexité. Une production assez lisse, équilibrée et parfaitement adaptée, met en valeur les enchaînements de gimmicks enchevêtrés et marqués par l’empreinte du groupe, toujours présente et palpable.
‘Experience’ et le morceau titre seront dans la même veine, titres tournant également autour de 8 minutes très inspirées. Même constat pour une composition fétiche, ‘Way of Life’. Certes, ses premières minutes restent difficile à appréhender, avec ce motif un peu cocasse. Cependant, pulsé notamment par la batterie de John Weathers, il devient assez marrant, plutôt malin, et particulièrement bien construit. Progressivement, il laisse sa place à une autre séquence plus profonde, mettant en valeur le rôle essentiel des claviers.
À côté de ces 4 morceaux exécutés avec minutie et brio, et d’une longueur analogue, on retrouve deux titres plus courts, assez délicats et raffinés : le minimaliste ‘An Inmates Lullaby’ et l’intimiste ‘A Reunion’. Gentle Giant aime s'attarder sur des formats plus courts que ceux rencontrés habituellement dans les sphères progressives. Avec toujours cette intensité cérébrale, cette minutie, cette complexité non dénuée de fraîcheur.
Aventureux, et tout en restant homogène, In A Glass House présente alors une réelle solidité, et une aura très particulière. Au carrefour de la discographie du groupe, l’opus tient toute sa puissance de ses différentes sources d’inspiration. De ses contrastes aussi, à la fois hermétique et envoûtant. Fort de cela, il pourrait ainsi faire office de meilleur disque de la formation.
Note : 5,5/6
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