Progressif (Angleterre)
Sur A Trick of the Tail soufflait le chaud, et sur Wind & Wuthering… le froid. Je me rappelle avoir fait connaissance de ce disque et de sa belle pochette quand je découvrais la partie immergée (et donc la plus importante) de l’iceberg discographique de Genesis. En fait, musicalement, la production est ici toujours aussi singulière et magique. Elle donne une petite teinte gelée et givrée aux différentes chansons. Au niveau des morceaux eux-mêmes, Banks fait preuve d’une verve étincelante avec ‘One for the Vine’ et ‘All in a Mouse’s Night’, mais surtout grâce à l’excellent ‘Afterglow’ qui clôt le disque de la plus belle des manières en laissant rêveur. Quant au titre qui ouvre le disque, ‘Eleventh Earl of Mar’, il reste plutôt pas mal, surtout pour sa section middle. Il y a également cette belle ballade tout à fait sympathique écrite par Hackett et Collins : le mélodique ‘Blood on the Rooftops’... On notera aussi le très bon instrumental ‘Unquiet Slumbers for the Sleepers...’ et sa suite, ‘... in that quiet Earth’, qui reprend des thèmes du disque. Néanmoins on peut tout de même rester légèrement sur sa faim : avec un tel enrobage on aurait pu s’attendre à des ambiances à la ‘Cinema Show’ ou ‘Supper’s Ready’ version hivernale… mais malheureusement ce disque tourne parfois un peu à vide (le refrain assez lamentable de ‘Your own Special Way’…). Il nous fait part d’une richesse sur la production, les sons, la forme tout en nous déroutant sur certains passages plutôt faiblards et engourdis au niveau de l’inspiration, bien que les musiciens demeurent au point dans l’exécution. Devant cette oeuvre de qualité, on peut donc penser qu'il y avait de la place pour encore mieux... Ceci dit, grâce à certains titres le disque s’en sort globalement très bien, et l’on parvient à se glisser dans ce nouveau monde de lacs gelés et de terres enneigées, où le froid hivernal vient chatouiller notre sensibilité.
Note : 5/6
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