Canterbury (Angleterre)
Bienvenu dans le monde magique de Caravan… In the Land of Grey and Pink fait figure de classique absolu pour beaucoup, et de passeport pour entrer dans l’univers du groupe. À vrai dire, je garde une certaine nostalgie de ma découverte d'In the Land of Grey and Pink. Déjà, la pochette… ce paysage revêtu de sa robe grise et rosâtre... je ne savais décidément pas à quoi m’attendre musicalement mais je me sentais véritablement attiré par l’esthétique de l’artwork. Quand je vis cette pochette sur le net, je savais désormais quelle devait être ma voie : trouver la route menant au « pays du gris et du rose »...
Ainsi, posséder le disque représentait déjà une grande satisfaction. Mais quand je me mis à l’écouter je fus animé d’un saisissant bonheur : l’album n’était pas uniquement symbolique… il était également excellent. Et la première écoute devenait un moment important dans ma vie de mélomane. Le charme pastoral et atypique de la musique en sucre d’orge de Caravan m’avait vraiment atteint je pense. Et le monde douillet, moelleux et cotonneux d'In the Land of Grey and Pink me tendait les bras. Je ne me trouvais pas dépaysé pour autant : le disque incarnait parfaitement le son jazzy et prog de la scène Canterbury et certaines sonorités me rappelaient irrémédiablement mes albums fétiches de Soft Machine. En outre, le folk de Caravan lorgnait presque du côté de Traffic, et la magie panoramique de King Crimson opérait… Je ne voyageais donc pas en terre hostile et inconnue.
La musique de Caravan, douce et fraîche, fondante et soyeuse, nous réserve aussi quelques moments magiques, des petits trésors que l’on garde pour soi. Certes, deux titres demeurent assez faibles : ‘Golf Girl’ et surtout l’irritant ‘Love to Love You (And Tonight Pigs Will Fly)’. Mais que dire de ‘Winter Wine’, tellement tendre et nostalgique… et de la chanson titre, amusante, forte de son petit solo magique au clavier… Mais le plus beau reste sans conteste les 23 minutes de ‘Nine Feet Underground’, morceau d’excellence, une sorte de caramel mou géant, avec des rythmiques guimauves (à la Cream sur ‘100% Proof’). Il présente des mélodies de toutes les couleurs et de toutes les humeurs, des soli de guitare et d’orgue saturé absolument parfaits, le tout restant très homogène. Et la musique de Caravan, veloutée et savoureuse, finit par nous empoigner avec la mélodie de la section ‘Disassociation’… On a vraiment l’impression que le chanteur est à la fois un peu perdu, nostalgique et résigné, dans l’attente, tout en étant conscient de la beauté musicale qui l’entoure.
In the Land of Grey and Pink montre des musiciens en grande forme et des compositions très agréables, sans tomber dans une mollesse indigente. Bref, malgré quelques titres faibles, on peut difficilement faire la fine bouche devant cette œuvre classique du groupe. En fait, même si In the Land of Grey and Pink a ses défauts et ses détracteurs, il me semble presque indispensable de faire escale dans le monde-cocon de Caravan, grâce à ce disque.
Ainsi, posséder le disque représentait déjà une grande satisfaction. Mais quand je me mis à l’écouter je fus animé d’un saisissant bonheur : l’album n’était pas uniquement symbolique… il était également excellent. Et la première écoute devenait un moment important dans ma vie de mélomane. Le charme pastoral et atypique de la musique en sucre d’orge de Caravan m’avait vraiment atteint je pense. Et le monde douillet, moelleux et cotonneux d'In the Land of Grey and Pink me tendait les bras. Je ne me trouvais pas dépaysé pour autant : le disque incarnait parfaitement le son jazzy et prog de la scène Canterbury et certaines sonorités me rappelaient irrémédiablement mes albums fétiches de Soft Machine. En outre, le folk de Caravan lorgnait presque du côté de Traffic, et la magie panoramique de King Crimson opérait… Je ne voyageais donc pas en terre hostile et inconnue.
La musique de Caravan, douce et fraîche, fondante et soyeuse, nous réserve aussi quelques moments magiques, des petits trésors que l’on garde pour soi. Certes, deux titres demeurent assez faibles : ‘Golf Girl’ et surtout l’irritant ‘Love to Love You (And Tonight Pigs Will Fly)’. Mais que dire de ‘Winter Wine’, tellement tendre et nostalgique… et de la chanson titre, amusante, forte de son petit solo magique au clavier… Mais le plus beau reste sans conteste les 23 minutes de ‘Nine Feet Underground’, morceau d’excellence, une sorte de caramel mou géant, avec des rythmiques guimauves (à la Cream sur ‘100% Proof’). Il présente des mélodies de toutes les couleurs et de toutes les humeurs, des soli de guitare et d’orgue saturé absolument parfaits, le tout restant très homogène. Et la musique de Caravan, veloutée et savoureuse, finit par nous empoigner avec la mélodie de la section ‘Disassociation’… On a vraiment l’impression que le chanteur est à la fois un peu perdu, nostalgique et résigné, dans l’attente, tout en étant conscient de la beauté musicale qui l’entoure.
In the Land of Grey and Pink montre des musiciens en grande forme et des compositions très agréables, sans tomber dans une mollesse indigente. Bref, malgré quelques titres faibles, on peut difficilement faire la fine bouche devant cette œuvre classique du groupe. En fait, même si In the Land of Grey and Pink a ses défauts et ses détracteurs, il me semble presque indispensable de faire escale dans le monde-cocon de Caravan, grâce à ce disque.
Note : 5/6
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