jeudi 26 juillet 2007

TRANSATLANTIC SMPTe (2000)

Transatlantic - SMPTe
Progressif Symphonique / Renouveau 90's/00's (INT)


Transatlantic est un “superband” composé de Neal Morse (Spock’s Beard), Pete Trawavas (Marillion), Roine Stolt (The Flower Kings) & Mike Portnoy (Dream Theater, LTE). SMPTe s’inscrit dans la nouvelle vague de rock progressif de la seconde partie des 90’s, très nostalgique de celui des seventies (de Genesis et de Yes notamment). Ce premier album apparaît ainsi comme un nouveau voyage sur les routes du progressif pur sucre, avec de nombreux regards dans le rétroviseur, en somme.

Les structures des morceaux s’étirent au possible mais l’on y retrouve finalement un côté assez frais, paradoxalement. La véritable polémique réside dans l’intérêt de ces groupes de renouveau, qui finalement n’apportent rien… de nouveau, et qui ont tendance à privilégier, pour certains, le concept à la musique, et la tradition des formes à la beauté musicale du fond.

Je pense pour ma part que le côté « plaisir/nostalgie » demeure primordial pour évaluer la musique de Transatlantic. L’ambition du projet reste ambiguë : d’un côté l’album n’apporte historiquement rien ; d’un autre côté le côté gargantuesque de la chose et certains passages de grande qualité pourraient forcer l’admiration. Certains pourront tout de même regretter que ce groupe privilégie la quantité à la qualité et s’embourbe dans des morceaux sans fins, renforçant un peu plus les préjugés vis-à-vis du courant progressif.

Au niveau des titres :

- le disque démarre en tout cas très bien avec un très long morceau de qualité : ‘All of the Above’ (une demi-heure à lui tout seul… quand je vous parlais du « côté gargantuesque » de la chose...). C’est une véritable pièce montée de rock progressif que nous offre ici Transatlantic. Elle comporte des moments de premier choix comme la section ‘Camouflaged in Blue’ et bien sûr ‘Undying Love’.

 - Soigné et plein d’émotion, ‘We All Need Some Light’, attire l’attention, grâce notamment à la jolie mélodie du refrain et à l’élégance des arrangements. Un titre-phare à n’en pas douter.

 - ‘Mistery Train’ et ‘My New World’ sont quant à eux de purs moments de prog, finalement très british. Cependant, leurs refrains pèchent un peu par naïveté : trop FM ou trop mielleux, ils gâchent un peu le morceau.

 - Le disque se clôt sur une reprise de Procol Harum, ‘In Held (Twas) in I’ (l’original se trouvant dans Shine On Brightly (1968)). Un finish plutôt réussi en tout cas.

Globalement, on sent le plaisir des musiciens à jouer ensemble. Il y a un côté jam par moment mais ils ne lâchent pas complètement la bride et le disque reste très structuré, vraiment cohérent, et finalement assez équilibré. SMPTe propose en définitive un bon moment et de beaux souvenirs.

Note : 5/6

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