Psychédélisme / Expérimental (Etats-Unis)
Si le premier opus du groupe était un kaléidoscope musical de morceaux nébuleux, acides et colorés, le deuxième album est un feu d'artifice de vingt titres expérimentaux de très courte durée, entre quelques secondes et trois minutes environ. Mayo Thompson et Steve Cunningham nous guident pour cette nouvelle croisière expérimentale et sont accompagnés de Tommy Smith aux percussions. Sorti à la place de Coconut Hotel et boudé par International Artists, God Bless... est une oeuvre de miniaturisation artistique. Il ne s'agit donc plus de micro-symphonies aux textures élastiques comme sur The Parable of Arable Land mais d'un travail sur des surfaces et des volumes sonores bien plus petits.
Ce second album semble a priori difficile à appréhender. L’ensemble n’est pas très catchy et mélodique, et les morceaux sont si courts qu’on a parfois du mal à vraiment rentrer dedans. La musique de Red Krayola se veut pourtant « directe » : elle s'adresse directement aux gens, sans détours. Elle concerne aussi directement la musique en général, celle peuplée par les sons du monde entier : une musique internationale en quelque sorte. Alors voilà le paradoxe : la musique la plus directe serait finalement la plus difficile d'accès ?
L'ensemble des morceaux de God Bless… se trouve parfois dans la lignée des travaux de John Cage, et suivent les voies du dadaïsme et des illuminations puissantes liées aux drogues et autres acides (un peu comme les premiers Barrett). Ce recueil obéit aux lois de la fragmentation et de la déconstruction, produisant un résultat ambigu dépourvu de toute linéarité. God Bless... regorge d'explosions sèches et d'éruptions orgiaques et rythmées, de compositions minimalistes et chaotiques, de recherches sonores contorsionnistes... mais se rapproche dangeureusement du punk (‘Dairymaid's Lament’), de la future new wave (‘Leejol’) et du heavy-métal (‘The Jewels of The Madonna’). On retiendra aussi la dynamique rythmique de ‘Save the House’ et les tentatives expérimentales de ‘The Shirt’.
Néanmoins, l’expérimentation comme fin en soi n’est pas systématiquement synonyme de réussite ou de plaisir. Je refuse aussi de m’agenouiller devant une musique sous l’unique prétexte qu’elle est en avance sur son temps. Ce qui me gêne dans God Bless…, c’est que ce disque présente davantage des idées que des morceaux. Or, les premières ne sont intéressantes qu’à partir du moment où elles sont bien intégrées dans les seconds. Ainsi, la lumière de la créativité de Red Krayola pourra peut-être éclairer 40 ans de musique futuriste mais son côté trop hermétique m’empêche de participer véritablement au voyage.
Ce second album semble a priori difficile à appréhender. L’ensemble n’est pas très catchy et mélodique, et les morceaux sont si courts qu’on a parfois du mal à vraiment rentrer dedans. La musique de Red Krayola se veut pourtant « directe » : elle s'adresse directement aux gens, sans détours. Elle concerne aussi directement la musique en général, celle peuplée par les sons du monde entier : une musique internationale en quelque sorte. Alors voilà le paradoxe : la musique la plus directe serait finalement la plus difficile d'accès ?
L'ensemble des morceaux de God Bless… se trouve parfois dans la lignée des travaux de John Cage, et suivent les voies du dadaïsme et des illuminations puissantes liées aux drogues et autres acides (un peu comme les premiers Barrett). Ce recueil obéit aux lois de la fragmentation et de la déconstruction, produisant un résultat ambigu dépourvu de toute linéarité. God Bless... regorge d'explosions sèches et d'éruptions orgiaques et rythmées, de compositions minimalistes et chaotiques, de recherches sonores contorsionnistes... mais se rapproche dangeureusement du punk (‘Dairymaid's Lament’), de la future new wave (‘Leejol’) et du heavy-métal (‘The Jewels of The Madonna’). On retiendra aussi la dynamique rythmique de ‘Save the House’ et les tentatives expérimentales de ‘The Shirt’.
Néanmoins, l’expérimentation comme fin en soi n’est pas systématiquement synonyme de réussite ou de plaisir. Je refuse aussi de m’agenouiller devant une musique sous l’unique prétexte qu’elle est en avance sur son temps. Ce qui me gêne dans God Bless…, c’est que ce disque présente davantage des idées que des morceaux. Or, les premières ne sont intéressantes qu’à partir du moment où elles sont bien intégrées dans les seconds. Ainsi, la lumière de la créativité de Red Krayola pourra peut-être éclairer 40 ans de musique futuriste mais son côté trop hermétique m’empêche de participer véritablement au voyage.
Note : 4/6
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