lundi 1 novembre 2010

RUSH Test for Echo (1996)

Rush - Test for Echo
Heavy Prog / Hard FM (Canada)


Avec Test for Echo, le seizième album de Rush, j’achève ici une session d’écoutes personnelle (et hautement sentimentale) du groupe. Les années 80 et 90 ont été pour Rush l’occasion de faire un contre-pied au progressif traditionnel en s’orientant vers des styles plus directs (FM synthétique, rock alternatif…), tout en gardant une base hard/heavy, et en étoffant la discographie de titres majeurs. Test for Echo termine en fait la boucle amorcée par Roll the Bones (voire par Presto, peut-être encore un peu resté à la croisée des chemins), boucle dans laquelle Rush se voit jouer les ténors d’un rock nineties, accessible et moderne.

Dans Test for Echo, il n’y a pas de nouveauté fondamentale… mais quelques compositions qui valent le détour. Tout d’abord le morceau-titre, assez charismatique, demeure une très bonne ouverture des hostilités. J’ai également un penchant pour l’instrumental envoûtant ‘Limbo’ et le très catchy ‘Virtuality’, peut-être les deux principaux highlights de l’opus. Dans le pur style de Rush, ‘Carve Away the Stone’, efficace et sans surprise, fait également partie des morceaux que j’aime bien. La production d’ensemble est claire, et le disque se révèle assez plaisant à l’écoute. Le groupe utilise la sonorité de guitares acoustiques pour dynamiser le tout et donne en général priorité aux mélodies, souvent mémorisables. Certes, si d’autres titres traînent un peu la patte (‘Totem’, et surtout ‘Time and Motion’ & ‘Resist’) l’ensemble n’en demeure pas trop terni…

Mais le plus important reste malheureusement à venir. Rétrospectivement, on ne peut s’empêcher d’y penser. Si l’album referme le cycle des 90’s, deux événements effroyables vont marquer une rupture majeure au sein du groupe : le décès de la fille de Neil Peart suite à un accident de voiture, et celui de sa femme 10 mois plus tard, le 20 juin 1998, emportée par un cancer. Faire le deuil, réfléchir. Devant l’ampleur d’une telle tragédie personnelle, Neil Peart sent le besoin de faire une pause avec le groupe. De s’évader, s’exiler. Neil va dès lors parcourir l’Amérique du Nord et l’Amérique centrale à moto. Un autre horizon de dérobe devant lui, le temps d’un voyage intérieur. Avant qu’il ne revienne vers Rush, à l’aube de 2001.

Note : 4/6

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