Progressif Italien / Symphonique
Ys est un album qui capte l'énergie italienne et la renferme en lui-même. Dans ce disque de progressif symphonique, pêchu et animé, assimilant les héritages jazz et classique comme celui du rock schizophrène de King Crimson, se déroule une longue suite effrénée qui ravira, entre autres, les amateurs de claviers seventies et de batterie endiablée.
Les musiciens, gonflés à bloc, se lancent ici tambour battant dans une musique nerveuse et exaltée, carrée et parfaitement maîtrisée, mais sans négliger pour autant la qualité des ambiances. Bien au contraire, ils savent développer des atmosphères inquiétantes et profondes, limite morbides et macabres, notamment dans la longue introduction qui reste un modèle du genre, mêlant désinvolture instrumentale et sérénité trompeuse. Il s'en dégage quelque chose de proprement mystique, spirituel, le tout bien mis en valeur par un son d'ensemble très équilibré.
Pourtant, ce disque semble parfois sujet à controverses. En effet, on pourrait pinailler sur la voix parfois trop exubérante du chanteur-claviériste Gianni Leone (le tout début de 'Secondo Incontro', juste avant que de belles ambiances inquiétantes viennent s'y greffer). Peut-être noterons-nous aussi les rares moments d'absence du groupe, que certains jugeront en pilotage automatique.
Mais au sein de cette musique débridée se révèle un mystère : si le titre de l'album se réfère au nom de la légendaire ville bretonne, Ys semble décrire une Italie théâtrale où l'on découvre avec angoisse le sentiment de l'infini. Ici, on retrouve une Italie radieuse comme l'Olympe, une Italie des grands espaces de pierre et de marbre, entre lumière et ténèbres, une Italie divine et métaphysique pour laquelle les démiurges extravagants et virtuoses d'Il Balletto di Bronzo joueront leurs plus belles pièces, turbulentes et prodigieuses.
Ys est donc un compromis de luxe entre une énergie musicalement canalisée mais révélant une certaine folie explosive sous-jacente, tout comme des atmosphères troublantes et enchanteresses. Un disque mémorable et unique, un détour d'importance dans le monde du progressif italien.
Les musiciens, gonflés à bloc, se lancent ici tambour battant dans une musique nerveuse et exaltée, carrée et parfaitement maîtrisée, mais sans négliger pour autant la qualité des ambiances. Bien au contraire, ils savent développer des atmosphères inquiétantes et profondes, limite morbides et macabres, notamment dans la longue introduction qui reste un modèle du genre, mêlant désinvolture instrumentale et sérénité trompeuse. Il s'en dégage quelque chose de proprement mystique, spirituel, le tout bien mis en valeur par un son d'ensemble très équilibré.
Pourtant, ce disque semble parfois sujet à controverses. En effet, on pourrait pinailler sur la voix parfois trop exubérante du chanteur-claviériste Gianni Leone (le tout début de 'Secondo Incontro', juste avant que de belles ambiances inquiétantes viennent s'y greffer). Peut-être noterons-nous aussi les rares moments d'absence du groupe, que certains jugeront en pilotage automatique.
Mais au sein de cette musique débridée se révèle un mystère : si le titre de l'album se réfère au nom de la légendaire ville bretonne, Ys semble décrire une Italie théâtrale où l'on découvre avec angoisse le sentiment de l'infini. Ici, on retrouve une Italie radieuse comme l'Olympe, une Italie des grands espaces de pierre et de marbre, entre lumière et ténèbres, une Italie divine et métaphysique pour laquelle les démiurges extravagants et virtuoses d'Il Balletto di Bronzo joueront leurs plus belles pièces, turbulentes et prodigieuses.
Ys est donc un compromis de luxe entre une énergie musicalement canalisée mais révélant une certaine folie explosive sous-jacente, tout comme des atmosphères troublantes et enchanteresses. Un disque mémorable et unique, un détour d'importance dans le monde du progressif italien.
Note : 5/6
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