mercredi 26 mars 2008

YES Magnification (2001)

Yes - Magnification
Progressif Symphonique (Angleterre)


Ces dernières années, Magnification de Yes restait à mes yeux l’horreur musicale de référence dans le monde progressif, voire dans le monde de la musique tout court. J’ai néanmoins décidé de procéder à une réévaluation fin 2007, pour vérifier si cette opinion commençait à tenir plus de la légende qu’à autre chose. Mais autant énoncer tout de suite l’issue de la manœuvre : je n’ai pu grappiller qu’un point plutôt généreux.

Revenons au début. Magnification est un disque de progressif symphonique, mais plus « symphonique » que « progressif » (là où Close to the Edge, par exemple, était plus « progressif » que « symphonique » stricto sensu, si on veut). Aidé d’une bonne production, le groupe est accompagné par un orchestre, mais délaisse délibérément… les claviers !

À vrai dire, la raison de l’échec de ce disque est plutôt simple : les mélodies restent en effet le principal défaut de l’album, accentué par la voix de Jon Anderson, devenue difficilement supportable. Sérieusement, comment ne pas s’arracher les cheveux devant les refrains de ‘Don’t Go’, de ‘Give Love Each Day’, ‘We Agree’ ? Mièvres et particulièrement niais, d’un goût forcément douteux, ils condamnent le disque et empêchent toute rédemption. ‘Spirit of Survival’, autre titre de longueur raisonnable, participe également au naufrage.

Pourtant, les arrangements ne sont pas toujours mauvais, et restent même dans l’ensemble plutôt soignés, comme s'ils tentaient parfois de relever le niveau. Les moments agréables restent néanmoins trop rares et au final peu convaincants. Le salut aurait pu venir des petits morceaux plus courts, ou bien sûr des deux titres de 10 minutes : ‘Dreamtime’ (l’excellent début et les 30 dernières secondes uniquement) & ‘In the Presence Of’ (la fin de ‘Deeper’, ‘The Death of Ego’ et ‘Turn Around and Remember’), pièces présentant des passages particulièrement réussis.

Si la fin du disque se montre donc de meilleure facture, l’ensemble reste vraiment trop faible pour espérer une note plus clémente. La démarche aurait pu être intéressante, mais Yes semble trop pris dans ses contradictions internes pour proposer quelque chose de plus régulier et subtil. Ma mission s'arrête là, en attendant, qui sait, une prochaine et douloureuse évaluation, dans quelques années...

Note : 1/6

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