
Death métal progressif (Suède)
Mais qui est donc David Isberg ? Souvent, les routes qui nous mènent à la musique et les parcours qui nous font évoluer au sein même de l’art sont pour le moins étranges. David Isberg, musicien suédois, est à l’origine de la formation en 1990 d’Opeth, groupe incontournable de la scène métal. C’est lui-même qui sollicita l’un de ses membres cruciaux : Mikael Âkerfeldt… Mais leurs chemins se séparèrent. David Isberg, sans oublier ses premiers amours, est devenu DJ Dake, parfois influencé par la scène Madchester dont nous reparlerons peut-être ici. Opeth, de son côté, développa sa musique, sa syntaxe, son essence.
Orchid est le premier album de ce groupe de référence. Un peu à la façon des premiers disques des formations phares du doom (Katatonia, Paradise Lost, My Dying Bride, Anathema) ou du death suédois (In Flames, Dark Tranquility), le son est raw, brutal, primitif voire primaire, mais sans négliger, en filigrane, une recherche mélodique embryonnaire. Le grain du death metal et son agressivité se marient ici à l’éclosion de guitares acoustiques. La musique d’Opeth révèle déjà sa complexité, mais sans trop en montrer. Encore aride, opaque, Orchid met du temps à être apprivoisé par l’auditeur. Opeth est encore à l’étape de la genèse mais impressionne déjà par sa personnalité, et par certains passages qui ne trompent pas : l’introduction mélodique de ‘In Mist She Was Standing’ et ses guitares entremêlées qui ne nous lâcheront plus… la section acoustique et menaçante d’un ‘Under The Weeping Moon’, telle l’eau noire qui dort… et puis le piano crépusculaire de ‘Silhouette’… Un tableau mélancolique et onirique se peint progressivement, chaque morceau apportant ses touches personnelles, réfléchies et introspectives. L’épais ‘Forest of October’, le triomphant ‘The Twilight Is My Robe’ & l’épique ‘The Apostle In Triumph’ marquent par leur générosité et leur tempérament, malgré l’aspect parfois impénétrable de leurs agencements. À l’instar du titre d’ouverture, les structures s’allongent jusqu’à une quinzaine de minutes, les guitares se rencontrent, se chevauchent, et donnent naissance à des lignes mélodiques alambiquées, parfois fougueuses, faisant résonner en nous leurs échos. Orchid est un apprentissage lumineux. Et de ces premiers pas on retiendra volontiers les balbutiements d’une nouvelle grammaire dans une œuvre intrigante, dont les promesses ne tarderont pas à devenir réalité, et ce pour les quinze années à suivre.
Note : 4,5/6
Orchid est le premier album de ce groupe de référence. Un peu à la façon des premiers disques des formations phares du doom (Katatonia, Paradise Lost, My Dying Bride, Anathema) ou du death suédois (In Flames, Dark Tranquility), le son est raw, brutal, primitif voire primaire, mais sans négliger, en filigrane, une recherche mélodique embryonnaire. Le grain du death metal et son agressivité se marient ici à l’éclosion de guitares acoustiques. La musique d’Opeth révèle déjà sa complexité, mais sans trop en montrer. Encore aride, opaque, Orchid met du temps à être apprivoisé par l’auditeur. Opeth est encore à l’étape de la genèse mais impressionne déjà par sa personnalité, et par certains passages qui ne trompent pas : l’introduction mélodique de ‘In Mist She Was Standing’ et ses guitares entremêlées qui ne nous lâcheront plus… la section acoustique et menaçante d’un ‘Under The Weeping Moon’, telle l’eau noire qui dort… et puis le piano crépusculaire de ‘Silhouette’… Un tableau mélancolique et onirique se peint progressivement, chaque morceau apportant ses touches personnelles, réfléchies et introspectives. L’épais ‘Forest of October’, le triomphant ‘The Twilight Is My Robe’ & l’épique ‘The Apostle In Triumph’ marquent par leur générosité et leur tempérament, malgré l’aspect parfois impénétrable de leurs agencements. À l’instar du titre d’ouverture, les structures s’allongent jusqu’à une quinzaine de minutes, les guitares se rencontrent, se chevauchent, et donnent naissance à des lignes mélodiques alambiquées, parfois fougueuses, faisant résonner en nous leurs échos. Orchid est un apprentissage lumineux. Et de ces premiers pas on retiendra volontiers les balbutiements d’une nouvelle grammaire dans une œuvre intrigante, dont les promesses ne tarderont pas à devenir réalité, et ce pour les quinze années à suivre.
Note : 4,5/6
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