mardi 27 décembre 2011

RIVERSIDE Second Life Syndrome (2005)

Riverside - Second Life Syndrome
Néo-progressif / Renouveau / Atmosphérique (Pologne)


Sur notre route du progressif, nous avons une fois encore l’étrange impression d’être en terrain connu… mais nous sommes pourtant à Varsovie, en Pologne. Riverside a certainement foulé les terres d’Anathema et de Porcupine Tree, d’Opeth et de Dream Theater, de Pink Floyd et de Marillion. Les ressemblances sont évidentes, mais la personnalité du groupe reste indéniable, et son talent intact. Les Polonais de Riverside n’ont fait qu’emprunter avec brio la subtilité de leurs mentors : les vocaux nous replongent dans l’univers d’Anathema, les atmosphères planantes ne sont pas bien éloignées de celles de Pink Floyd, le jeu de guitare profond et tout en toucher rappelle Marillion, et la dynamique générale est indubitablement progressive et mélancolique…

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Les ambiguïtés de Second Life Syndrome sont presque une véritable chance : celle de découvrir une œuvre très personnelle tout en étant inspirée des meilleurs. Si l’on devait saisir la quintessence de l’album, l’écoute approfondie du morceau-titre de l’album serait propice. Véritablement emblématique, conceptuelle, ‘Second Life Syndrome’ est une composition de toute beauté, aux atmosphères envoûtantes, délivrant surtout deux soli de guitare aériens et absolument poignants. La Pologne a trouvé ses maîtres. Que dire aussi de ‘Volte-face’, qui propose dès le début du disque une énergie et une efficacité clinique, participant à l’équilibre global d’un disque oscillant entre atmosphères éthérées et énergie brute... Ces ambiances on les retrouve notamment dans le sublime ‘I Turned You Down’, qui n’est pas sans rappeler la voix de Vincent Cavanagh (et Dieu sait combien je suis fan d’Anathema). Cette violence rentrée… tout en retenue, mais si expressive. Par ailleurs, je ne saurais oublier la très belle ballade ‘Conceiving You’, parfaitement structurée, qui fait office de tube en puissance, sans être prévisible. Il y a aussi toute la tension amère de ‘Artificial Smile’, et ses sections à la guitare, tantôt inquiétantes, tantôt magistrales, se mêlant à la douceur froide des sons des claviers. On retrouve également cette beauté pure sur ‘Reality Dream III’, et son introduction à vous donner la chair de poule… Tous ces moments d’exception font de Second Life Syndrome une œuvre parfaitement aboutie, méritant une vraie reconnaissance. Un vrai tour de force très personnel et affirmé, tout en restant dans les pas des artistes du genre les plus émérites.

Note : 5,5/6

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