Néo-progressif / Nouvelle vague (Canada)
Nous nous trouvons en terrain connu. C'est en tout cas ce que semble nous dire la première piste du disque 'Lifeline', morceau classique, exécuté sous une production solide. Il semble surtout briller par les ambiances des claviers et le solo rayonnant de Ian Crichton, marques de fabrique du Saga moderne. La suite de l'opus ne contredira pas trop les premières impressions : 10,000 Days, 18ème album du groupe, n'apporte rien de nouveau mais fait le boulot. Le disque devient une forme de célébration du temps passé, des 10 000 jours écoulés depuis les débuts de Saga... jusqu'au départ de Michael Sadler, quittant le groupe après cet album, pour des raisons familiales. Certes, il reviendra en 2009, mais au moment de la sortie de l'opus, on ne pouvait pas encore le savoir. Ces adieux au bout de 30 ans de carrière commune se firent dans la plus pure tradition de Saga, avec des morceaux aux qualités bien disctinctes. On retiendra la mélodie de 'Sideways' et le refrain un peu magnétique de 'Can't You See Me Now?', participant à une première partie d'opus plutôt lumineuse. L'instrumental technique 'Corkentellis' reste quant à lui assez peu passionnant, et la ballade 'More Than I Deserve', aux belles atmosphères mélancoliques, fait pourtant tomber son refrain dans une forme de mièvrerie un peu insupportable. Et puisque le disque semble pas mal jouer sur les atmosphères, la section instrumentale de 'Sound Advice' est quant à elle plutôt réussie. On pense aussi au morceau-titre, assez fédérateur et plaisant, même si son sentimentalisme aura raison de la patience de certains auditeurs. De mon côté elle finit par passer, notamment grâce à ses claviers qui en font une chanson appréciable. Le disque se termine par 'It Never Ends', pas forcément extraordinaire mais pourvu d'un refrain sobre et efficace. Dès lors, pour l'ensemble de ses points positifs, 10,000 Days sera appréciée par les fans les plus assidus de la formation canadienne et reste globalement un disque attachant, même s'il n'éclaire que trop peu la discographie du groupe. On gardera tout de même la satisfaction de quelques bons moments passés, toujours en savourant cette saveur nostalgique doucement amère et si particulière, propre aux albums de Saga.
Note : 4/6
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