lundi 9 juillet 2012

Van MORRISON Astral Weeks (1968)

Van Morrison - Astral Weeks
Folk / Psyché / Jazz / Blues (Irlande du Nord)


Sérénité. S’il y a bien un terme que j’ai envie d’utiliser, un peu exceptionnellement, pour décrire cette musique qui semble nous échapper, c’est bien « sérénité ». Astral Weeks est une ode à la sérénité. Et un voyage vers les étoiles, accessoirement. Van Morrison, en 1968, nous offre un opus classieux, une musique au croisement des courants folk et psyché, des héritages blues et classique, avec une influence jazz et des connexions soul. À la fois amateur des grands espaces sonores et de la minutie de la chamber pop, Van Morrison dévoile un des grands classiques des années 60. La liberté artistique reste au service d’une musique subtile et agréable, céleste, dans laquelle sa voix s’épanche et navigue sur un lit de cordes, de guitares folk et de percussions légères. Astral Weeks réinvente la narration musicale, devenant une forme de flux de pensées vocales en apesanteur. Les titres du disque sont autant d’itinéraires, de tableaux impressionnistes évoquant nos errances, à travers les temps et les espaces : projection spirituelle d’une enfance révolue sur son fils adopté (‘Beside You’) ; ballade mystique dans un Belfast révolu propice à l’imagination et aux rêves (‘Cyprus Avenue’) ; célébrations des espoirs lumineux et des promesses du futur, teintées de romantisme (‘Sweet Thing’ & ‘Astral Weeks’), pour renaître… Et puis il y a cette traversée parmi les astres avec ‘Madame George’, le plus grand titre de l’opus à mon sens. Une odyssée onirique et scintillante, sillonnant nos pensées les plus intérieures. Astral Weeks demeure une œuvre sophistiquée, mais authentique, interprétée grâce à une forme de spontanéité inspirée des cieux. Et avec une sérénité qui ressemble davantage à une libération.

Note : 6/6

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