Canterbury / Jazz Prog (Angleterre)
Le tournant des années 60/70 est un phénomène excitant et Soft Machine y participe à sa façon. Avec les deux premiers volumes, sortis à un an d’intervalle, on obtient deux authentiques recueils d’expérimentations éruptives et obliques, hallucinatoires et de toute beauté. Ici, Ayers ne fait cependant plus partie de l’aventure, remplacé par Hugh Hopper (Brian Hopper est également présent, aux saxophones). Robert Wyatt reste quant à lui l’âme de la machine.
Avec ce deuxième volume, on s’éloigne un peu des contrées purement psychédéliques pour vraiment aborder les horizons Canterbury, avec une dynamique jazz/prog-rock largement renforcée. Plus court et moins compliqué que son prédécesseur, le volume 2, forme de poème ou rêverie dadaïste, présente tout de même une structure générale assez déroutante : 17 titres plutôt courts pouvant être regroupés en deux grands moments (‘Rivmic Melodies’ & ‘Esther’s Nose Job’). Enfin, puisque l'on a déjà parlé d'Hendrix pour le vol. 1, certains passages font ici irrémédiablement penser à l’artiste (notamment le tonique ‘Pataphysical Introduction’, et ‘Have You Ever Been Green?’ pour son titre et son texte).
Parmi les morceaux les plus marquants, je ne saurais oublier le tour de magie ‘Hibou, Anemone and Bear’, et ses sons de saxophone malicieux et délicieux. Autres passages jazzy, l’illuminé ‘Dada Was Here’ et le fuzzy ‘As Long as He Lies Perfectly Sill’ demeurent bien réussis. Ajoutons à tout cela la douceur nocturne de ‘Thank You Pierrot Lunaire’, l’agité et tumultueux ‘Out of Tunes’, le chaos de ‘Fire Engine Passing With Bells Clanging’ et la comptine ‘Dedicated to You, But You Weren’t Listening’, que Genesis n’aurait vraiment pas reniée, magnifique. Enfin, gros morceau terrifiant et efficace pour clôturer l’ensemble : ‘10:30 Returns to the Bedroom’, déjà « annoncé » par ‘Pig’ dont les saxophones résonnent encore dans les cieux.
Ainsi, Soft Machine se montre une fois de plus comme un groupe ô combien complet et polyvalent. Pour sa beauté intense et magique, et pour avoir amorcer le style Canterbury (ce jazz-prog cuivré et avant-gardiste, improvisé et organique, que l’on aura encore l’occasion de rencontrer), le volume 2, particulièrement impressionnant, demeure un disque essentiel pour tous les amoureux du jazz et du prog, et des sons de l’époque.
Note : 6/6
Avec ce deuxième volume, on s’éloigne un peu des contrées purement psychédéliques pour vraiment aborder les horizons Canterbury, avec une dynamique jazz/prog-rock largement renforcée. Plus court et moins compliqué que son prédécesseur, le volume 2, forme de poème ou rêverie dadaïste, présente tout de même une structure générale assez déroutante : 17 titres plutôt courts pouvant être regroupés en deux grands moments (‘Rivmic Melodies’ & ‘Esther’s Nose Job’). Enfin, puisque l'on a déjà parlé d'Hendrix pour le vol. 1, certains passages font ici irrémédiablement penser à l’artiste (notamment le tonique ‘Pataphysical Introduction’, et ‘Have You Ever Been Green?’ pour son titre et son texte).
Parmi les morceaux les plus marquants, je ne saurais oublier le tour de magie ‘Hibou, Anemone and Bear’, et ses sons de saxophone malicieux et délicieux. Autres passages jazzy, l’illuminé ‘Dada Was Here’ et le fuzzy ‘As Long as He Lies Perfectly Sill’ demeurent bien réussis. Ajoutons à tout cela la douceur nocturne de ‘Thank You Pierrot Lunaire’, l’agité et tumultueux ‘Out of Tunes’, le chaos de ‘Fire Engine Passing With Bells Clanging’ et la comptine ‘Dedicated to You, But You Weren’t Listening’, que Genesis n’aurait vraiment pas reniée, magnifique. Enfin, gros morceau terrifiant et efficace pour clôturer l’ensemble : ‘10:30 Returns to the Bedroom’, déjà « annoncé » par ‘Pig’ dont les saxophones résonnent encore dans les cieux.
Ainsi, Soft Machine se montre une fois de plus comme un groupe ô combien complet et polyvalent. Pour sa beauté intense et magique, et pour avoir amorcer le style Canterbury (ce jazz-prog cuivré et avant-gardiste, improvisé et organique, que l’on aura encore l’occasion de rencontrer), le volume 2, particulièrement impressionnant, demeure un disque essentiel pour tous les amoureux du jazz et du prog, et des sons de l’époque.
Note : 6/6
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