Kosmische Musik (Allemagne)
Après les tribulations acides de Seven Up, Ash Ra Tempel retrouve un peu son identité première sur Join Inn. Klaus Schulze est de retour et distille deux ingrédients dont il a le secret : le groove déchaîné (batterie) et les atmosphères éthérées (claviers). Comme à l’accoutumée, la première plage est une invitation à un jam live retapé pour l’occasion : le fringuant et emblématique ‘Freak ’n’ roll’, free form assez propre. La seconde plage, ‘Jenseits’, méditation ambiante ésotérique, sied assez bien à la discographie parallèle de Schulze. Dès les premières ondes, dès les premières notes égrenées, on se retrouve absorbé dans ce fluide métaphysique et mélancolique, composé une fois de plus sur une autre planète et dans un autre temps. Rosi, compagne de Manuel Göttsching participe à ce voyage lunaire en y posant sa voix. En fait, on commence à cerner aussi la présence d’une dualité, de l’union homme-femme à travers tous ces disques cosmiques : de la pochette de Schwingungen à la participation de Rosi Müller, en passant par les voyages initiatiques en Suisse de Leary et de Kaiser accompagnés de leurs femmes... Célébration cosmique d’une communion entre les êtres, entre les âmes, et entre des morceaux duaux qui semblent se compléter à chaque fois depuis quatre albums. La production limpide et lumineuse de Kaiser donne tout l’éclat à l’évasion de ces deux symphonies teutonnes. On parle vraiment, toujours et encore, d’exploration psychique. Toutefois, cette dernière prendra fin pour Hartmut Enke, qui décida de quitter l’aventure en 73 à l’issue d’un concert à Cologne. Il ne se sentait plus d’attaque pour intervenir dans une musique aussi belle, dit-il. L’illumination de trop.
Note : 5/6
Note : 5/6
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