samedi 10 mai 2014

LYKATHEA AFLAME Elvenefris (2000)

LYKATHEA AFLAME - Elvenefris
Progressive Brutal Death Metal / Ethno, Atmospheres (République Tchèque)


Originaire de République Tchèque, Lykathea Aflame propose avec Elvenefris un métal énergique et brutal contrastant avec des sections plus ambiantes, guidées par des nappes de claviers et des gimmicks égyptiens et orientaux. Si Lykathea Aflame n’est pas forcément très connu, cet unique album de la formation tchèque entraîne un engouement quasi intégral chez ceux qui l’ont parcouru. Et pour cause, le disque est original, maîtrisant aussi bien les caractères brutal et technique, que les ambiances avec qui il fait corps.

Les plages atmosphériques s’entrelacent aisément au sein des structures alambiquées des morceaux. Parfois les sections plus volcaniques prennent le dessus, parfois ce sont les nappes de synthés qui reprennent leurs droits, la dynamique créant un jeu de contraste saisissant, dans lequel chaque élément est mis en valeur par son contraire. Elvenefris brille dès lors par son instabilité apparente (le morceau ‘Flowering Entities’ par exemple, est un modèle du genre).

L’auditeur se trouve un peu projeté dans un flux musical finalement assez accessible. Pour ma part, seules quelques écoutes m’ont permis de bien m’installer dans l’album. Il faut dire aussi que les nappes éthérées du disque fluidifient l’ensemble, l’adoucissent, en regard de passages plus abrupts et violents. Cette formule ingénieuse peut d’ailleurs permettre à un public moins adepte de death metal traditionnel de s’orienter vers ce nouvel horizon de musique extrême.

Elvenefris s’achève sur une longue composition instrumentale, pas forcément très éloignée de ce que ferait un Ildjarn en fin de parcours. Ainsi, est-ce que dans cette dualité, l’aspect atmosphérique n’aurait pas eu le dernier mot ? Difficile à dire, mais une chose semble sûre : le disque parvient à un certain équilibre. Et relevant le défi de ne jamais tomber dans l’excès ou la caricature, Elvenefris est un disque atypique apparaissant dès lors comme un canon du genre.

Note : 5/6

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