jeudi 23 juin 2005

Exil progressif, voyage imaginaire...


Exil progressif montre, à sa façon, que les musiques progressives, puisqu'elles nous font voyager, suscitent en nous des sentiments et impressions très personnels et subjectifs ; contrairement à leur réputation, elles stimulent plus que tout notre imaginaire. Par ailleurs, ces genres musicaux promeuvent des spécificités propres à chaque groupe, des cultures diverses selon les pays, donc des apports objectifs à l'histoire.


À l'origine, ce site ne servait que de base de données personnelle, et n’était pas réalisé dans un souci de publication régulière, paradoxalement. Je n’avais pas la possibilité ni l’envie de m’adonner à ce type d’exercice particulièrement chronophage. Alors certes, cela n’est pas conforme à l’esprit d’internet, mais j’avais juste besoin de trouver une interface pour faire le point avec un style musical particulier, et non d’entrer dans une logique de visibilité sur la toile. Désormais, j'essaye de diffuser un peu plus ces contenus.

Le but de ce blog a toujours été d'évoquer de façon personnelle mais objective les musiques dites progressives, et les courants qui y sont liés, comme le psychédélisme. Les sites qui définissent ces styles ne manquant pas, je me permets juste de renvoyer à progarchives pour les définitions, explications et subdivisions nécessaires.

Central dans ce site, le genre progressif sait toucher l'auditeur. On parle beaucoup de sa sophistication, de son intellectualisation, de sa complexité (ses complications ?), mais c’est une musique qui peuvent se révéler sensible, sincère et profonde, émotive et lyrique… et pas nécessairement démonstrative, froide, boursouflée, insensible… Certes, comme tout genre musical, le progressif peut tomber dans ce type d’écueils mais il reste avant tout nécessaire d’écouter cette musique, ou plutôt ces musiques. L’auditeur y trouvera forcément son compte, plus facilement qu'il ne le croit.

On me parle souvent de fans du genre, trop dans leur monde, voire trop extrémistes et intégristes. Certes ce type de comportements existe, mais les détracteurs du style sont souvent du même tonneau, apparaissant juste comme leurs négatifs photographiques. La musique devient parfois un enjeu où l’on veut faire respecter ses goûts et ses visions. Cela donne lieu à des divisions inévitables, voire brutales, comme chacun sait.

Mais l’aspect qui me saisit le plus c’est le voyage vers lequel ces musiques nous emmènent. Une forme d’évasion, tout en gardant les pieds sur terre. Leur imagerie, leurs codes, leurs concepts, leur magie… qui, progressivement, nous transportent. Ailleurs.

Et j'ai souvent imaginé que nous pouvions tracer mentalement une « carte » du monde de la musique (parfois de façon très subjective quand elle devient le tracé de notre propre chemin au sein du 4ème art). L'image de la carte n'est pas anodine puisque certaines zones géographiques ont fait émerger des genres musicaux spécifiques (le krautrock en Allemagne par exemple). Mais de toute évidence, muni de livres et d'articles, de chroniques et de listes personnelles, j'ai souvent eu la forte impression d'avoir affaire à un puzzle plein de significations, qui devait être assemblé.

Les sites sur le progressif sont légion mais j’ai choisi d’utiliser une interface sobre et d’essayer d’en parler avec mes mots (et parfois avec une sophistication dans l’écriture, mes chroniques illustrant peut-être alors la contradiction interne du style lui-même, et ce de façon involontaire). Ce blog n’a pas la prétention de dévoiler la vérité suprême sur ces genres musicaux, et je m’excuse d’avance pour les maladresses et inexactitudes qui pourraient survenir, notamment dans les chroniques plus anciennes.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire