vendredi 7 septembre 2012

Peter GABRIEL Up (2002)

Peter Gabriel - Up
Art Rock/Pop (Angleterre)


A rebours… Et si telle était la méthode pour faire découvrir Peter Gabriel ? Prenons-en aussi le risque, avec Up… L’artiste est cinquantenaire quand l’opus est découvert, même s’il a commencé à travailler dessus environ 7 ans auparavant. Il a beaucoup prouvé, et a dévoilé sa personnalité artistique avec talent, maturité, sagesse, faisant montre de ses ambiguïtés, de ses contrastes… Up, album cristallin, touché par la grâce, semble raconter son histoire. La lumière, la peur, la vie, et surtout la mort. Le présent. Le passé… A rebours.

Highlights…

Dès ‘Darkness’, l’ombre de Melt plane, avec toujours cette même dualité : un refrain délicat et fragile comme du cristal, une introduction et un couplet menaçants, un peu dans l’esprit d’un ‘Intruder’… ‘Darkness’ est une authentique réussite, un morceau subtil, équilibré, addictif.

‘Skyblue’ est un des titres phare de l’album… mon favori probablement. Il comporte des éléments de ‘Ngankarrparni’ et de ‘Cloudless’ (B.O. du film Long Walk Home réalisé par Peter Gabriel mais que je n’ai pas chroniquée ici). Encore une fois, une production moderne, des arrangements précis, et une mélodie très uplifting.

‘More Than This’ est un peu plus tubesque que le reste, taillé pour les radios, assez incontournable et irrésistible pour ma part, avec une vraie précision dans les détails. Une nouvelle preuve qu’un hit en puissance n’est pas nécessairement réalisé de façon grossière.

Et puis ‘Signal to Noise’… le morceau le plus épique et « cinématographique » du disque, à l’image de sa mélodie et de ses instrumentations de cordes, apportant ainsi une nouvelle carte à l’album.

J’aime bien aussi les ténèbres intérieurs de ‘My Head Sounds Like That’, assez lennoniens au niveau de la mélodie, mais également ceux d’‘I Grieve’, titre très ambiant, plein de mélancolie. La première partie est très bien maîtrisée dans l’ensemble, et reste dans les limites d’une retenue assez appréciable. Mais le morceau s’emballe un peu ensuite pour entrer dans une section plus rythmée, de bien moins bonne facture et jurant un peu avec le début.

C’est vrai, il y a vraiment des passages qui tranchent trop avec le reste, et qui sonnent un peu kitsch, comme dans ‘Growing Up’ et surtout avec ‘The Barry Williams Show’, presque insupportable. Mais, comme dit dans d’autres chroniques, on se sent invité, un peu malgré nous évidemment, à faire un tri dans ses morceaux les plus récents de Peter Gabriel, en regrettant de le voir mettre sa maîtrise de la technologie et de l’instrument au service de morceaux aussi mièvres. Mais bon…

Up reste un disque moderne, mais tourné vers le passé, et travaillé par une production délicieuse et contemporaine. Un album qui présente un nouvel angle pour de nouvelles émotions. Et celles-ci décochent bien un écho en moi, rempli des souvenirs lors de son acquisition à l’université. Content d’avoir fait un bout de chemin avec le Gab’, le trajet étant d’ailleurs loin d’être terminé. En tout cas, c’est en écoutant Up, et les notes de ‘Drop’, morceau final à la fragilité peut-être un peu naïve d’ailleurs, que je termine cette rétrospective Peter Gabriel.

Note : 5/6Morceaux fétiches : ‘Skyblue’, ‘Darkness’, ‘Signal to Noise’, ‘More Than This’

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