Folk Rock / Psychédélisme (U.S.A.)
Le deuxième volet de l’histoire des Byrds s’ouvre avec Fifth Dimension, dans lequel le groupe se dirige vers des horizons psychédéliques, encore modestes à l’époque. Outre le logo et certaines thématiques, on peut dès lors percevoir les expérimentations de son folk rock psychédélique et spatial.
Fifth Dimension est marqué par la présence du raga rock acide et incisif d'‘Eight Miles High’, un des gros succès du groupe (et des sixties), influencé par Ravi Shankar et John Coltrane, et basé sur le songwriting de Gene Clark. Ce dernier quitta d’ailleurs le groupe en février 1966 avant la sortie du single. Par ailleurs, toujours à l’aube du boom psychédélique, ‘I see You’ présente une musique séraphique, légère et rythmée, mêlant le son des premiers disques à des textures plus modernes et des solos décalés. Il est signé David Crosby et Jim McGuinn qui prennent le contrôle de l’écriture dans ce disque. McGuinn est également à l’origine de ‘Mr. Spaceman’, morceau notoire mais assez moyen pour le coup, et de 2-4-2 Fox Trot (The Lear Jet Song)’, pas extraordinaire, mais se permettant l’intrusion et la coexistence de sons mécaniques.
Les Byrds ne s’adonnent guère ici aux reprises de Dylan, même si sa présence surgit en filigrane dans le morceau d’ouverture, ‘5D (Fifth Dimension)’. Cela n’empêche pas le groupe de continuer de se tourner vers la musique traditionnelle, comme le témoignent ‘Wild Mountain Thyme’ (de Francis McPeake, mais dérivé de la chanson ‘The Braes of Balquhidder’ du poète Robert Tannahill [1774-1810], elle-même probablement adaptée d’un autre traditionnel), et le céleste ‘John Riley’ (crédité à tort sur le disque à Bob Gibson et Ricky Neff). De plus, le groupe s’attaque à un poème sombre et réputé de Nazim Hikmet, Kız Çocuğu (la fillette), renommé ‘I Come and Stand at Every Door’ par Jeanette Turner et mis en musique sur l’air de ‘The Great Silkie of Sule Skerry’, écrit par James Waters. Cette adaptation avait été réalisée par Pete Seeger en 1962, les Byrds s’engouffrant une fois de plus dans un chemin qu’il avait frayé.
Pourtant, certains morceaux comblent le disque tant bien que mal, notamment la reprise de ‘Hey Joe’, légèrement lassante malgré la greffe intéressante de sons typiquement Byrds. On note également l'instru ‘Captain Soul’ de David Crosby, pas idiot mais un tantinet inutile. Conjugués aux autres morceaux les moins captivants de l’album, ils donnent malheureusement un côté un petit peu inoffensif au groupe. Mais ces légers accrocs ne feront pas oublier l'essentiel : ses aspects innovants et ses classiques de renom font de Fifth Dimension un album futuriste notable et influent sur le mouvement psychédélique.
Note : 4,5/6
Fifth Dimension est marqué par la présence du raga rock acide et incisif d'‘Eight Miles High’, un des gros succès du groupe (et des sixties), influencé par Ravi Shankar et John Coltrane, et basé sur le songwriting de Gene Clark. Ce dernier quitta d’ailleurs le groupe en février 1966 avant la sortie du single. Par ailleurs, toujours à l’aube du boom psychédélique, ‘I see You’ présente une musique séraphique, légère et rythmée, mêlant le son des premiers disques à des textures plus modernes et des solos décalés. Il est signé David Crosby et Jim McGuinn qui prennent le contrôle de l’écriture dans ce disque. McGuinn est également à l’origine de ‘Mr. Spaceman’, morceau notoire mais assez moyen pour le coup, et de 2-4-2 Fox Trot (The Lear Jet Song)’, pas extraordinaire, mais se permettant l’intrusion et la coexistence de sons mécaniques.
Les Byrds ne s’adonnent guère ici aux reprises de Dylan, même si sa présence surgit en filigrane dans le morceau d’ouverture, ‘5D (Fifth Dimension)’. Cela n’empêche pas le groupe de continuer de se tourner vers la musique traditionnelle, comme le témoignent ‘Wild Mountain Thyme’ (de Francis McPeake, mais dérivé de la chanson ‘The Braes of Balquhidder’ du poète Robert Tannahill [1774-1810], elle-même probablement adaptée d’un autre traditionnel), et le céleste ‘John Riley’ (crédité à tort sur le disque à Bob Gibson et Ricky Neff). De plus, le groupe s’attaque à un poème sombre et réputé de Nazim Hikmet, Kız Çocuğu (la fillette), renommé ‘I Come and Stand at Every Door’ par Jeanette Turner et mis en musique sur l’air de ‘The Great Silkie of Sule Skerry’, écrit par James Waters. Cette adaptation avait été réalisée par Pete Seeger en 1962, les Byrds s’engouffrant une fois de plus dans un chemin qu’il avait frayé.
Pourtant, certains morceaux comblent le disque tant bien que mal, notamment la reprise de ‘Hey Joe’, légèrement lassante malgré la greffe intéressante de sons typiquement Byrds. On note également l'instru ‘Captain Soul’ de David Crosby, pas idiot mais un tantinet inutile. Conjugués aux autres morceaux les moins captivants de l’album, ils donnent malheureusement un côté un petit peu inoffensif au groupe. Mais ces légers accrocs ne feront pas oublier l'essentiel : ses aspects innovants et ses classiques de renom font de Fifth Dimension un album futuriste notable et influent sur le mouvement psychédélique.
Note : 4,5/6
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