samedi 29 décembre 2012

POPOL VUH Das Hohelied Salomos (1975)

Popol Vuh - Das Hohelied Salomos
Musique spirituelle (Allemagne)


Encore une superbe pochette... Un Éden retrouvé, aussi bien graphiquement que musicalement. Popol Vuh parvient à créer son jardin. Pour ce faire, Florian Fricke, au piano, s’entoure une nouvelle fois de Daniel Fichelscher (guitares, percussions, déjà présent sur les deux opus d’avant) et de Djong Yun (voix céleste, présente sur les 3 précédents), pour mettre en place une musique subtile, fine, incisive et délicate, très travaillée… Des morceaux entre 3 et 5 minutes généralement, des petites pièces d’orfèvre aux caractères variés (chantant, mélancolique, cérémonieux, jovial…) mais formant un résultat très homogène, la trame lyrique étant d’ailleurs entièrement empruntée aux cantiques… du Roi Salomon. Popol Vuh garde en lui toutes ces traces spirituelles, et toujours cet axe de réconciliation Est-Ouest auréolée par une invocation de transcendance. Si musicalement le disque demeure un peu dans la lignée d’un Hosianna Mantra, Das Hohelied Salomos abandonne la forme d’arythmie de ce dernier pour entretenir un équilibre entre l’aspect musique de chambre et une dynamique rock beaucoup plus marquée (notamment grâce à l’impulsion de la guitare et des percus). Le grain exotique est lui-même toujours présent, affirmé par l’usage du tablâ et du sitar. Au fil des écoutes, les premiers morceaux apparaissent mélodiquement plus marqués, et ceux de la seconde face plus touffus. L’ornementation sonne très juste et la voix de Djong Yun reste toujours au firmament. Das Hohelied Salomos est une œuvre complète, accomplie, qui sans atteindre les sommets d'In den Gärten Pharaos impressionne par sa maîtrise artistique et son univers ainsi créé.

Note : 5/6

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire