Art Rock/Pop (Angleterre)
Never For Ever est un premier tournant dans la discographie de Kate Bush. Elle s’éloigne de ses morceaux initiaux pour nous présenter un univers plus aventureux. Et cela s’illustre bien par une musique légèrement plus alambiquée et conceptuelle, sur laquelle elle exerce de nouvelles pirouettes vocales. L’émotion et la technique se mettent de plus en plus au service d’une musique complexe dont les contours et les chemins tentent de surprendre davantage. Une nouvelle géographie sonore se met en place, tout en dépaysant une nouvelle fois l’auditeur.
D’entrée, Kate Bush ajoute un tube bien célèbre à son registre : ‘Babooshka’, peut-être un peu irritant mais avec un couplet assez efficace et incisif. Si l’ensemble des titres tracent des ébauches de nouveaux horizons, je pense cependant retenir : ‘Blow Away (for Bill)’, davantage soul-jazzy ; ‘Egypt’, subtilité orientale ; ‘Wedding List’, très entraînant ; les atmosphères de guerres passéistes en cambrousse avec ‘Army Dreamers’ ; et même si ça braille un peu sur la fin, les charmes de ‘Breathing’. Avec tout cela je terminerais par ‘The Infant Kiss’, poignant et délicat, tout en restant fidèle à la démarche piano/voix de la miss.
Never For Ever demeure un changement de direction notable et solide, enrichissant de manière durable le parcours de Kate Bush. Le rêve et l’évasion onirique sont toujours présents, mais cette fois au sein d’un monde introspectif envoûtant donnant une puissance et un intérêt supplémentaire par rapport aux fondements des œuvres précédentes, même si la qualité des compositions est parfois équivalente.
Note : 4,5/6
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