Art Rock/Pop (Angleterre)
Douze ans après The Red Shoes, Aerial fait un peu figure d’événement, comme nouvel opus de Kate Bush. Il se présente comme un double album mêlant à la fois l’univers bien reconnaissable de Kate (entre onirisme lyrique, littérature et dépaysement), et une qualité sonore moderne tout à fait d’époque. Aerial se compose d’un disque relativement hétérogène au niveau de ses thèmes, et d’un autre plus conceptuel, présentant l’évolution d’une demi-journée, de l’après-midi à la tombée de la nuit. Le concept se rapproche d’Hounds of Love (1985) même si ce dernier n’était pas un double album.
Parmi les temps forts du disque, je pense immédiatement à ‘An Architect’s Dream’, diaphane et ambiant, parfaitement maîtrisé, amenant une vraie présence avec des atmosphères prenantes et subtiles : un nouveau voyage sensoriel et un de mes morceaux préférés de la dame… A côté, le sublime ‘Sunset’ et sa progression mélodique émotive absolument fabuleuse en première partie… puis son incartade plus enjouée et festive (mais peut-être un peu forcée) dans la seconde. Le disque laisse aussi une part à des compositions plus classiques, calmes et pianotées, comme le joli ‘A Coral Room’... ou aux pulsations de ‘How to Be Invisible’ et de ‘Nocturn’, dans un registre encore différent. Les autres tracks ne font pas trop de vagues mais la production les rend plutôt agréables. Je reconnais en revanche avoir du mal avec ‘Joanni’ et le morceau titre.
L’ensemble maintient une vraie diversité tout en restant cohérent. La générosité de l'artiste se marie agréablement avec l'intimité du monde qu'elle dévoile. Naturaliste, entre ciel et terre, brassant des influences musicales diverses, Aerial est un voyage singulier dans l’espace-temps. L’occasion de célébrer en 2005 son retour lumineux de très belle manière.
Note : 4,5/6
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